Vu qu’au 1er janvier 2018, la population française se montait à près de 68 millions d’habitants, cela veut dire que 7% des habitants en France vivent dans des foyers millionnaires.
Toutefois, la richesse de ces habitants doit être relativisée par le fait qu’elle s’explique probablement en bonne partie par la flambée de l’immobilier, ces dernières années. L’entrée dans le club des millionnaires s’explique, pour nombre de ses nouveaux membres, par l’appréciation de leur patrimoine immobilier. Elle n’est donc pas le signe d’une amélioration substantielle de leur qualité de vie.
Cet “enrichissement” n’apporte rien non plus à l’économie : il n’est ni créateur d’emplois, ni créateur d’activité.
Cette statistique du Crédit Suisse n’est donc pas tellement significative. Elle marque les esprits, mais sur un plan purement symbolique.
Mise à jour 16 août 2023 :
Toujours d’après le Crédit Suisse, cité par France Info, il y a désormais 2,8 millions de ménages millionnaires en France. Cela place la France à la troisième place du classement mondial, loin derrière les États-Unis et la Chine.
“Le retour d’une présidence «jupitérienne» s’accompagne dans l’opinion d’un sentiment d’inquiétude, d’éloignement et de distance”
Il rappelle qu’Emmanuel Macron aimait, au cours de la campagne, à faire référence au style présidentiel du Général de Gaulle ou de François Mitterrand.
Dès les premiers jours de sa présidence, Emmanuel Macron s’est en effet attaché à renouer avec la pompe et un certain style monarchique.
Le problème, c’est que, dans le même temps, on n’a pas le sentiment qu’il soit le président de tous les Français.
Déjà, il a été élu davantage par défaut que par adhésion, face à Marine Le Pen.
Ensuite, il ne cesse lui-même de classer les Français en deux catégories : ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien.
Il n’y a guère que sa langue qui soit inclusive envers “celles et ceux” qui l’écoutent.
Avec Emmanuel Macron, on a donc la distance, la majesté, une certaine forme d’autorité, mais sans le rassemblement, la protection, la prise en compte de tous les Français.
Comment s’étonner, dès lors, que sa popularité soit en berne, six mois après son élection ?
On y découvre l’œuvre d’Hergé dans son contexte historique à travers des planches originales, publiées dans des journaux de l’époque. On y comprend aussi comment il travaillait, de la documentation au travail d’équipe à l’atelier Hergé, en passant par la créativité pure de l’artiste. Car c’est là l’autre mérite de l’expo : on y découvre qu’Hergé n’était pas seulement un dessinateur de bande dessinée, mais également un peintre accompli.
L’exposition est vraiment à découvrir : les petits et les grands y trouveront leur compte, notamment grâce à une mise en valeur des œuvres ludique permettant à chacun de prendre la pose de manière amusante.
Aldebaran Robotics est une pépite d’origine française (rachetée en février 2015 par la banque japonaise Softbank), pionnière de la robotique humanoïde depuis 2005. A Issy-les-Moulineaux, le siège de l’entreprise abrite environ 300 personnes, concevant des robots compagnons tels que Nao et Pepper, ainsi que le “concept-robot” Romeo. Si l’entreprise fondée par Bruno Maisonnier a des bureaux à Boston et à Shanghai, toute la R&D est faire en France. Aldebaran a eu la bonne idée d’ouvrir dans ses locaux isséens un “Atelier”, où le grand public peut venir se familiariser avec les robots.
Atelier Aldebaran
Atelier Aldebaran
Nao joue au pendu
Nao
Nao
Nao
J’ai eu le plaisir d’y aller avec mon plus grand fils, le 5 août dernier. Nous avons pu interagir avec le petit Nao, qui nous a fait une démonstration de TaiJi et avec qui nous avons joué au pendu. Nous avons également interagi avec Pepper, robot commercialisé au Japon pour de l’accueil client ou de la démonstration produit. Je retiens de cette expérience une impression étonnante : au bout d’une à deux minutes, j’ai vraiment eu l’impression d’avoir affaire à un interlocuteur, et non à une simple machine.
Je vous recommande de faire le test !
Mise à jour du 3 septembre 2020 :
après son rachat par SoftBank, Aldebaran Robotics a changé de nom pour devenir SoftBank Robotics
Voici un mois que j’ai reçu mon Archos 50 Diamond, un smartphone Android.
Pour moins de 200 euros TTC, la fiche technique proposait un écran 5” full HD, 8 coeurs, 2 Go de RAM, un appareil photo de 16 MP, 16 Go d’espace disque, j’en passe et des meilleures.
Trop beau pour être vrai ?
J’ai sauté le pas et acquis ce téléphone au rapport qualité-prix imbattable. Un mois après, quel bilan en tirer ? Eh bien un bilan très positif !
Le téléphone est réactif, sobre (il tient 2 jours sans recharge), les photos sont à la hauteur.
Le Ministère de l’Education Nationale fait un gros effort de communication et d’explication sur la réforme du collège et des programmes. Cela est fort utile et louable, dans un contexte où l’école est bien souvent instrumentalisée à des fins politiques. Diversions, contre-vérités et polémiques stériles obscurcissent trop fréquemment le débat.
La structuration des domaines et leur contenu sont bien pensés :
les langages pour penser et communiquer
les méthodes et outils pour apprendre
la formation de la personne et du citoyen
les systèmes naturels et les systèmes techniques
les représentations du monde et l’activité humaine
Concernant les langages, on se réjouira de l’introduction des langages informatiques. Dans les années qui viennent, la frontière entre l’homme et la machine va devenir de plus en plus floue, et il est bon de comprendre comment une machine fonctionne pour ne pas les confondre. Un homme et une machine sont différents. Cela paraît évident aujourd’hui. Mais cela le sera peut-être moins demain. Réjouissons-nous que le gouvernement actuel pose pour une fois les bases d’une bonne compréhension de l’altérité.
Juste une interrogation sur la place de l’apprentissage des langues régionales. Pour ma part, je pense que l’on ne saurait pas mettre sur le même plan la langue française, les langues des autres nations, et les langues régionales. Celles-ci font partie du patrimoine culturel de la France et devraient être, à mon sens, abordées en tant que telles, et non comme véhicules de communication ayant la même force que le français.
Une autre remarque sur “les représentations du monde et l’activité humaine”. Dans la vidéo de présentation, Michel Lussault met l’accent sur l’aspect culturel et artistique. C’est important, mais je m’interroge sur la conception sous-jacente de l’enseignement de l’Histoire. Celle-ci a une dimension politique éminente. Elle est agie par des rapports de force, des rivalités, des coopérations aussi. Il me paraît essentiel que cette dimension soit bien mise en évidence.
Enfin, le bloc qui me paraît le plus ardu à l’heure actuelle est celui sur “la formation de la personne et du citoyen”. Gare à l’angélisme en la matière ! Je doute que les valeurs de la République soient universellement acceptée dans toutes les familles. Dans mon entourage proche, des Français mettent leur appartenance à la France au second plan par rapport à leurs convictions religieuses, ne croient pas en la démocratie comme un mode d’organisation réellement efficace, et affichent ces convictions. Ne partons donc surtout pas du principe que les conceptions républicaines classiques sont des acquis pour tous.
Après quelques jours de recul, il devient possible de dissiper la brume de l’incompréhension et d’analyser ce que révèlent les événements récents.
Arrêtons-nous sur l’expression “Je suis Charlie”. Elle pose une identité entre “Je” et “Charlie”. Les millions de personnes qui ont scandé ce mantra en ont-elles bien conscience ?
Car Charlie Hebdo n’a pas le monopole de la liberté d’expression. Pour défendre cette dernière, d’autres héros existent. A quand un tirage à 5 millions d’exemplaires des albums de Reporters sans frontière pour la liberté de la presse ?
Le problème va au-delà de la religion. C’est la question de l’insulte qui est en jeu. Une anecdote personnelle : en 1993, alors que j’étais en prépa HEC à Louis-le-Grand, un étudiant avait ramené dans la classe un exemplaire de Charlie Hebdo, au lendemain de la victoire de la droite aux législatives. Je me souviens encore du titre, qui m’avait profondément choqué : “le retour des vieilles merdes qui puent.”
De sensibilité de droite, j’y avais vu une insulte.
Depuis une semaine, on entend et on lit partout “Je suis Charlie”, sans que l’on sache bien au juste ce que les gens mettent derrière ce mot. C’est une forme de schtroumphisation du mot “Charlie” : on l’utilise comme bouche-trou, en substitut d’un mot qui serait plus approprié.
“Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde” disait Camus.
Ce que j’ai envie de défendre, pour ma part, ce n’est pas le droit à l’insulte. Ce n’est pas quelque chose de vague comme “charlieschtroumpf”. C’est bien plutôt :
la liberté d’expression
le respect de la vie humaine
la foi dans une divinité qui s’exprime avec plus de force dans une “brise légère” que dans le feu des kalachnikovs.
Alors, moi aussi, je dis “Non !” à l’amalgame. Non à l’amalgame entre liberté d’expression et insulte.
Prenons garde à ne pas défendre aveuglément l’insulte, de peur de perdre le droit à l’insolence. Sinon, on ne pourra bientôt plus rire de rien. C’est ce qu’illustre malheureusement le refus de l’affiche de Patrick Timsit par JC Decaux :
Et pourtant, cette affiche… Elle n’insultait personne.
Parlons peu mais parlons bien : je réalise avec effroi qu’un salarié payé au SMIC coûte à mon entreprise 2 040 euros, charges comprises. Pendant ce temps, lui n’a dans sa poche que 1128 euros.