Archives de catégorie : France

Rendez-vous avec Napoléon à Rueil Malmaison

Pour la deuxième fois se tient ce week-end le “Jubilé impérial”, ensemble de célébrations autour du thème de l’Empereur Napoléon, à Rueil Malmaison. Au programme : reconstitutions historiques, fanfares, illuminations, inauguration d’une statue à l’effigie de Napoléon, etc.

Un événement organisé de main de maître, à ne pas manquer !

Parade impériale à Rueil Malmaison

Parade impériale à Rueil Malmaison

Les gardes impériaux au garde à vous

Cavaliers lors du 2ème jubilé impérial à Rueil Malmaison

Fanfare impériale à Rueil Malmaison

Et le hasard, bordel !

hasardLes Echos du 11 septembre 2014 nous présentent la statup Ciggo. Celle-ci permet à des voyageurs de se mettre en relation avec d’autres, sur le même train, avant le départ, pour participer à des mini réunions.

Brillante idée pour occuper ses trajets ! Cette initiative n’est pas sans rappeler celle d’une autre startup, Train d’union, qui permettait une mise en relation entre voyageurs, il y a quelques années.

D’un côté, cette offre est géniale. Elle permet d’utiliser le temps de trajet intelligemment. D’un autre côté, je me dis que le voyage, c’est aussi la découverte, l’inconnu. Pas seulement le voyage lointain. Même un voyage professionnel banal peut être marqué par des rencontres surprenantes, qui peuvent parfois décider d’une vie.

Le Web 2.0, les médias sociaux, le mobile, sont des inventions remarquables, sans conteste. Mais elles relèguent de plus en plus le hasard à la portion congrue dans nos vies.

Or, on découvre aussi par sérendipité, sans forcément chercher quelque chose de précis.

Moins on laisse de place au hasard, plus on maîtrise chaque instant de sa vie, plus on est libre, d’une certaine façon. Mais d’un autre point de vue, on arrive à une conception de la vie comme un mécanisme dans lequel il n’y aurait plus de jeu, dans le double sens du terme.

Or, c’est dans le jeu que peut se loger la liberté.

L’un des cofondateurs de Ciggo déclare avoir eu l’idée du site à l’occasion d’un voyage : “Un jour où je prenais le TGV de Charleville-Mézières à Paris, je ne savais pas comment occuper mon temps de trajet (1 h 45).”

En d’autres termes, il risquait de s’ennuyer.

Mais risquer de s’ennuyer, c’est déjà risquer quelque chose. Et qui sait les fruits délicieux que peut, peut-être, porter le risque ?

L’Assurance maladie, ce sont 70 000 emplois en France !

70 000 emploisPrès de 70 000 personnes travaillent dans les caisses d’assurance-maladie en France. Le gouvernement prévoit de supprimer 4 500 emplois d’ici la fin du quinquennat de François Hollande, par le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux. L’objectif est de tenir une réduction des coûts de gestion de 3% d’ici à 2017.

Toujours d’ici 2017, le tiers-payant généralisé devrait être mis en place. Pour rappel, ce dispositif dispensera les assurés de l’avance des fonds lorsqu’ils vont chez le médecin. Ce changement permettra-t-il de réduire les coûts de gestion de l’assurance maladie en général, et donc le coût de la santé publique ? Dans ce cas, il serait en cohérence avec la réduction des effectifs. Au contraire, va-t-il entraîner une augmentation des frais de remboursements, les malades hésitant moins à aller chez le médecin, au moindre rhume ?

Qu’en pensez-vous ?

Parlez-vous Macdo ?

La dernière campagne de publicité de Mac Donald’s peut faire sourire certains. On y voit des Français baragouinant un sabir de français et d’anglais.

Mais on ne peut pas dire que la pub soit à se tordre.  Quels Français auraient envie de ressembler à ces deux beaufs sur la plage ? Peut-on s’enorgueillir d’écorcher à la fois la langue de Molière et celle de Shakespeare, dans un globish de bas étage ?

Pub MacDo
Très imparfait !

On a sûrement mieux à espérer que cette malbouffe et ce jargon.

L’amour, c’est pas si bête !

L'amour, c'est pas si bête
L’amour, c’est pas si bête

Si vous en doutiez encore, vous devez absolument visiter l’exposition qui se tient au Jardin des Sciences de Dijon jusqu’au 4 janvier 2015. Vous y apprendrez des foules de choses sur la reproduction sexuée et asexuée dans la nature, sur le rôle de la séduction chez de nombreuses espèces, et pourrez vous demander si l’amour est le propre de l’homme. L’exposition est à la fois très riche sur le plan scientifique, remarquablement conçue d’un point de vue graphique et très pédagogique. Les petits et les grands y découvrent mille choses, tout en s’amusant. Qui plus est, l’entrée est gratuite. Alors, pourquoi ne pas laisser à votre tour un petit mot sur l’Arbre à message d’amours qui clôture l’exposition ?

L'arbre à messages d'amour (Dijon)
L’arbre à messages d’amour (Dijon)

Pour en savoir plus : dossier de presse de l’exposition

Qui est gaulliste ?

Le général de Gaulle
Le général de Gaulle

Certains hommes politiques se qualifient eux-mêmes de gaullistes, et inscrivent leur formation dans le gaullisme. C’est le cas, par exemple, de Nicolas Dupont Aignan et de son parti, Debout la République.  Quelle que puisse être la sincérité de Nicolas Dupont Aignan, je désapprouve, pour ma part, ce genre de revendication.

Le général de Gaulle est un personnage historique, dépassant de beaucoup tous nos politiciens actuels. Il a vécu à une certaine époque. Le monde était différent. Se dire “gaulliste” aujourd’hui me paraît présomptueux. Face aux enjeux du monde actuel, que dirait, que ferait un général de Gaulle ?

Je trouve aussi que qualifier son propre engagement, et par incidence, ses propositions, de gaullistes, tend par contrecoup à enfermer le Général dans un “concept” : le gaullisme. Pas sûr que le grand Charles apprécierait d’être affublé d’une étiquette, d’être ramené à une case sur l’échiquier politique. Autrement dit, se réclamer du gaullisme me paraît réaliser une réduction du Général à un simple précipité, comme on dit en chimie : un concept, une idéologie, un “-isme”.  Selon moi, le général de Gaulle lui-même n’était pas gaulliste, il transcendait les idéologies, les partis, avec une “certaine idée de la France”.

Enfin, un parti ouvertement gaulliste me paraît opérer une tentative de confiscation, de privatisation de la pensée du général de Gaulle. “Le gaullisme, c’est moi”. Non, le gaullisme, ce n’est personne. Cela n’existe pas. Ce qui existe, c’est un exemple, une inspiration, voire un modèle : le général de Gaulle.

A chaque époque, ses héros. Le monde d’aujourd’hui a besoin de nouveaux héros, singuliers, inédits, pour répondre aux enjeux d’aujourd’hui, avec conviction et pragmatisme en même temps. C’est sûrement ce que le Général ferait, lui.

Mais pourquoi donc des policiers chinois à Paris ?

Mise à jour 16/08/2014 : finalement, le Ministère de l’Intérieur a abandonné le projet.

Des policiers chinois seront présents à Paris cet été pour “rassurer” les touristes de l’Empire du Milieu. Les policiers français ne seraient-ils donc pas suffisamment rassurants ? Il est vrai qu’ils n’avaient pas fait forte impression au moment du passage de la flamme olympique en 2008, en n’étant pas capable de contenir les manifestations de RSF. Mais le maintien de l’ordre n’est-il pas du ressort du ministère de l’Intérieur ? Avons-nous besoin maintenant de forces étrangères sur notre sol pour assurer l’ordre et l’autorité ? Alors que notre indépendance est déjà fortement atteinte par les transferts de souveraineté consentis à l’Union Européenne, ce fait est symptomatique de la déliquescence de l’autorité de l’Etat.

Fabius accueille des touristes chinois à l’aéroport… pour parler droits de l’Homme ou shopping ?

Mais il est vrai que nos plus hauts représentants au gouvernement estiment maintenant que leur rôle consiste à faire le VRP à  l’aéroport. Finalement, tout se tient, mais pendant ce temps la France se défait.

L’exposition Savignac à Trouville : l’art au service des affiches

Exposition Savignac à Trouville
Expo Savignac (Trouville)

Du 12 avril 2014 au 4 janvier 2015 se tient à la galerie du musée de Trouville – Villa Montebello, à côté de l’office de tourisme de Trouville une remarquable exposition consacrée à Savignac, le dessinateur publiciste dont le nom est associé à la ville.

On y redécouvre les campagnes qui ont fait la renommée de l’artiste : Bic, Citroën, Air France, sans oublier Monsavon. Des affiches de films réalisées par Raymond Savignac y sont aussi visibles, telles que les affiches des films d’Yves Robert La guerre des boutons, Courage fuyons ou encore Les copains.

C’était l’époque où la vidéo ne régnait pas

La vache Monsavon (Savignac)
La vache Monsavon (Savignac)

encore en maître dans l’univers de la pub, que d’ailleurs on n’appelait pas encore comme ça. On parlait plutôt de réclame, quand on n’utilisait pas un terme encore plus étonnant. Savez-vous par exemple pour quelle agence a travaillé Savignac ? L’AFP. Rien à voir avec l’Agence France Presse. Il s’agissait de l’Agence Française de Propagande, rachetée à la fin des années 60 par l’agence américaine Ted Bates.

Du socialisme au sociétisme

Lu dans le Point daté du 30 janvier 2014, cette prise de recul du psychanalyste Michel Schneider :

“Dernière lubie d’un socialisme devenu sociétisme par sa volonté de révolutionnner les rapports de vie privée faute de réformer la chose publique, la suppression dans les Codes de l’expression bon père de famille“. Pensez ! une triple horreur, le bon qui ne serait pas le monopole des femmes, les pères, ces antiques despotes, et la famille, un archaïsme qu’il faut déconstruire.”

Ou quand un pouvoir politique est impuissant à gouverner, il entend régenter le domicile.

Des raisons de la vacuité politique et médiatique en France

Depuis quelques semaines, les médias nous abreuvent en continu de Dieudonné et autres quenelles. Le personnel politique se délecte lui aussi de ce sujet : faut-il interdire les spectacles de cet individu ? Quelle que soit l’opinion que l’on a sur cette question, on est en droit de se demander s’il n’y a pas d’autres sujets plus importants pour les Français. Où est le grand dessein que nos dirigeants nous proposent ? A quel élan d’enthousiasme nous invitent-ils ? Comment se retroussent-ils concrètement les manches pour faire réussir la France ?

L’inanité politique et médiatique n’est pas un phénomène nouveau. Mais on le ressent plus profondément quand on s’éloigne quelque temps de notre pays, comme cela a été mon cas en fin d’année dernière. Comment l’expliquer ?

Une raison que j’avancerais est l’impuissance réelle ou supposée de nos dirigeants à régler les vraies problèmes. Lorsque l’on n’a pas d’idée pour relancer la croissance, diminuer le chômage, favoriser l’intégration et l’unité nationale, faire peser la France sur la scène internationale, que faire de son énergie ? La solution de facilité est de la gaspiller sur des sujets secondaires : les « affaires » (affaire Léonarda, affaire Dieudonné).

Les chaînes d’information continue se repaissent de ses sujets qui leur permettent de remplir leur temps d’antenne : des « experts » décortiquent à longueur de journée les « réactions » et les « commentaires », à renfort de tweets et autres petites phrases.

Tout cela n’est que du divertissement. On divertit les Français des vrais enjeux, c’est-à-dire qu’on les fait regarder ailleurs ; et les responsables politiques et médiatiques se divertissent, au sens où ils se détournent de leurs vraies missions. Ce faisant, ils s’illusionnent eux-mêmes. Les politiques croient gouverner, proposer ou s’opposer, alors qu’ils ne font que bavarder ; les journalistes croient informer, alors qu’ils ne font que meubler.

Tout cela se fait dans un climat de haine, rancœur et agressivité.

Et si l’origine de ce phénomène était à chercher dans la frustration inavouée de nos élites ? Elles croyaient avoir le pouvoir, mais elles se découvrent enchaînées. A force de renoncement, elle se trouvent prisonnières de décisions technocratiques prises à Bruxelles en dehors du circuit démocratique, et aux caprices des marchés financiers.

Au lieu de perdre leur temps et de gaspiller le nôtre dans des surenchères stériles sur des sujets qui n’en valent pas la peine, ne feraient-elles pas mieux de secouer leurs chaînes ?