Faut-il tout mélanger dans la vie ?

 

Boule à facettes
Creative Commons CC BY-NC-ND 2.0 par Just Marti

La question peut paraître étrange. Une tête bien faite n’est-elle pas capable de différencier les choses, de bien les ranger, pour extraire du sens de la complexité de la vie ?

 

L’apologie du mélange des genres, on la trouve dans la bouche d’Armand, (anti) héros du dernier film de Bruno Podalydès, Adieu Berthe : l’enterrement de Mémé : un homme perdu entre deux femmes, renouant avec son passé à l’occasion du décès d’une grand-mère si longtemps ignorée.

Pour tenter de répondre à la question paradoxale que nous nous posons, commençons au préalable par relâcher la bride. Méfions-nous des “il faut” et autres “on doit”. Préférons-leur un plus avenant “et si ?”

Oui, et si on assumait de tout mélanger, dans la vie : vie personnelle et vie professionnelle, vie professionnelle et vie amoureuse, vie amoureuse et intérêts financiers, intérêts financiers et éthique ? Que se passerait-il ?

Le mérite de cette question, c’est qu’elle ouvre un espace de liberté. Elle libère de l’obligation de la compartimentation.

Oui, on peut s’épanouir personnellement dans son travail ; on peut être partenaires dans la vie et au travail ; on peut investir ensemble quand on est en couple ; on peut vouloir être riche sans être prêt à tout pour cela.

Mais si l’on mélange toutes les couleurs sur un tableau, il en résulte un immonde kaki, un noirâtre sordide. Au contraire, poser des taches de couleurs sur la toile, en les laissant se côtoyer, se frôler, s’interpénétrer respectueusement, peut donner naissance à la plus jolie composition. Surtout avec du recul.

Tout mélanger, dans la vie, ne donnera sans doute pas un bon résultat. Mais regarder la vie comme la boule à facettes scintillantes de la fête peut donner de la joie et de l’éclat à l’existence.

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