Partager la publication "La seule issue : le body-building cérébral ?"
Vous avez peut-être remarqué comme moi l’engouement actuel pour les échecs. Dans le métro, on voit de plus en plus de gens disputer des parties sur leur téléphone ; mes collègues passent leur pause-déjeuner au bureau devant chess.com ; les chaînes Youtube comme celle de Julien Song cartonnent. Moi aussi, je me suis pris au jeu, piqué par mon plus jeune fils… qui me bat de plus en plus souvent.
Or, comme vous le savez si vous lisez ce blog régulièrement, je me passionne pour l’intelligence artificielle. Je me pose donc cette question : si une intelligence artificielle générale (AGI) ou une super IA (ASI) voit le jour, comme cela paraît de plus en plus probable, aurons-nous encore à réfléchir ?
Je pousse le trait, évidemment, mais enfin : le progrès technique nous a largement affranchis de l’effort physique.
Nous n’avons plus à courir pour attraper notre gibier. Aujourd’hui, les gens qui courent le font pour le plaisir, ou pour entretenir leur forme. Pareil pour les gens qui vont dans les salles de sport, pour rester en bonne santé.
Face à la sédentarité, l’homme contemporain est obligé de recourir à des loisirs pour utiliser sa force physique.
Si demain l’IA nous remplace largement dans les tâches intellectuelles professionnelles, si nous n’avons plus besoin de réfléchir pour gagner notre vie, peut-être devrons-nous compenser par des « sports intellectuels » comme les échecs, par hygiène, pour ne pas laisser notre cerveau s’atrophier.
La popularité croissante des échecs serait-elle un signe avant-coureur de ce phénomène ?
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