100% humain ?

Depuis l’avènement des grands modèles de langage comme chatGPT ou Claude, et de leurs équivalents dans le domaine des images et de la vidéo, la question se pose de plus en plus souvent, devant un contenu : ce contenu a-t-il été créé par un être humain ou par une IA ?

Des débats enflammés

Plusieurs débats ont enflammé la Toile à ce sujet. Par exemple, quand la lauréate d’un prix littéraire japonais a reconnu qu’environ 5% de son texte avait été généré par chatGPT ; ou plus récemment, lorsque des images dans le style du studio Ghibli produites par chatGPT ont déferlé sur les médias sociaux, donnant naissance à un néologisme : la ghiblification.

Ces débats ont plusieurs facettes : qu’est-ce qui est proprement humain si même des contenus à vocation artistique peuvent être synthétisées par des IA ? Est-il moral de reproduire le style d’un artiste de manière automatisée sans son autorisation ? Sans compter les côtés financiers, avec les questions de droits et de propriété intellectuelle.

Face à cette situation, plusieurs initiatives ont été lancées pour garantir un contenu “100% humain” sur certains sites Web, comme celle de mon ami, Yann Gourvennec.

Ma position sur le sujet

Je ne m’étais pas encore positionné sur le sujet, le temps de consolider mon opinion.

Aujourd’hui, je peux clarifier ma vision du sujet.

A mon sens, en dernier ressort, ce qui importe le plus est la qualité intrinsèque du contenu, fût-il artistique. Par exemple, si un roman a été écrit en partie (voire en totalité) par une IA, la question la plus importante me paraît être : est-ce un bon roman ? La question de l’origine humaine de son auteur me paraît secondaire.

En revanche, de même que je n’apprécie pas les auteurs qui n’ont pas lu leurs propres livres parce qu’ils les ont fait écrire par un prête-plume sans le dire, je n’apprécierais guère que quelqu’un prétende avoir réalisé une œuvre alors qu’il n’y a aucune part, et que tout a été fait par une IA.

Après se pose la question de la proportion : à partir de quel degré d’utilisation d’outils d’IA peut-on considérer qu’une œuvre n’est plus d’origine humaine ? Quand l’idée et la totalité du texte ou de l’image ont été générées par une IA ? Quand l’idée fondamentale et les grandes articulations logiques d’un texte trouvent leur idée dans un cerveau de chair mais que le texte final a été rédigé par une IA ? Quand l’idée, les articulations logiques et le texte final a été produit par un homme ou une femme, mais a été édité, amélioré, poli par une IA ? Quand l’IA n’a rien fait si ce n’est corriger des fautes d’orthographe ?

Finalement, voici mon parti pris pour ce présent blog :

Tous les articles que j’ai publiés jusqu’à présent et tous ceux que je publierai à l’avenir sont et seront de ma main, modulo la correction orthographique et d’éventuelles améliorations syntaxiques marginales, sauf mention contraire.

Un blog toujours personnel

Ainsi, je ne m’interdirai pas de publier à l’avenir des articles dont je n’aurai rédigé que la trame, voire des articles intégralement rédigés par IA. Seulement, quand ce sera le cas, je le mentionnerai clairement au début de l’article.

Je publierai ces articles réalisés par IA car j’estime que mon originalité est préservée dès lors que l’idée vient de moi, que j’ai pris la peine de cadrer le sujet, de rédiger le prompt, et d’améliorer le résultat final.

Je les publierai lorsque je penserai que le sujet retenu et le contenu produits sont de qualité, et sont de nature à intéresser mes lecteurs.

Toutefois, la grande majorité des articles de ce blog restera de ma plume.

En effet, “le style est l’homme même” : pour que vous puissiez me connaître ou me reconnaître à travers ce blog, et pour que celui-ci puisse continuer à être un “blog personnel“, je continuerai donc à écrire.