La gare de Perpignan est le centre du monde, c’est bien connu. Salvador Dalí, dans cette conférence de presse totalement psychédélique, nous explique pourquoi. Prêtez l’oreille, ce n’est pas facile à comprendre. Mais c’est en rapport avec la dérive des continents. Si Perpignan n’avait pas opposé une forte résistance à ce mouvement, nous explique le professeur Dalí, elle se serait trouvée en bien mauvaise posture… et nous avec !
Comme beaucoup, j’ai été impressionné par les possibilités de chatGPT. J’ai pu l’utiliser efficacement de différentes manières, principalement pour des tâches de rédaction :
Pour trouver un mot que j’ai sur le bout de la langue
chatGPT pour trouver le mot juste
Trouver un substantif grâce à chatGPT
Pour m’assurer que j’emploie une expression à bon escient
chatGPT pour vérifier le bon emploi d’une expression
Pour vérifier une question d’orthographe pointue
chatGPT professeur d’orthographe
Pour trouver un équivalent français d’un mot anglais
chatGPT pour chasser les anglicismes
En revanche, quand il s’agit de rédiger directement, il faut vraiment repasser derrière.
Concrètement, mon ami Youssouf a … visionné une vidéo sur YouTube et m’a fourni ses notes en style télégraphique. Je les ai fournies à chatGPT (et à son équivalent Bing AI), et j’ai demandé à ces logiciels de rédiger un article à partir de ces notes.
Bilan des courses : j’ai dû demander aux deux robots conversationnels de reprendre plusieurs fois leurs textes, faire des coupes et des retouches moi-même, ajouter des informations, etc.
Au final, je ne suis pas certain d’avoir écrit l’article plus vite avec chatGPT que si je l’avais écrit directement moi-même.
Cela m’a donné la même impression que celle que l’on peut parfois avoir avec un jeune stagiaire. Le stagiaire est là pour apprendre, et son maître de stage doit lui consacrer du temps.
A une différence près : le stagiaire, lui, s’améliore au fil du temps.
Pas sûr que cela soit le cas avec chatGPT.
A moins que… Je viens de découvrir des études scientifiques récentes démontrant que le modèle de langage qui fait tourner chatGPT, dans sa version la plus récente, à savoir GPT4, était capable d’apprendre de ses erreurs et de s’améliorer.
Peut-être que le stagiaire dépassera bientôt le maître, finalement.
Image générée par Dall-E à partir de la commande : « Futuristic-and-hyper-realistic-vision-of-a-young-humanoid-robot-struggling-to-write-a-text »
La série documentaire disponible en ligne « Bonjour la Chine »
(你好中国) présente en 100 épisodes courts (en anglais) la culture et l’histoire de la Chine.
Internet nous paraît familier, mais savons-nous au juste comment il fonctionne, et qui sont les acteurs qui encadrent son fonctionnement et son évolution ?
Pour le découvrir ou approfondir ses connaissances, l’Internet Society (aussi appelée ISOC) propose différentes formations, dont une formation sur la gouvernance d’Internet que je viens de valider.
L’Internet Society est une organisation à but non lucratif qui a été créée en 1992 par Vint Cerf, Bob Kahn et d’autres pionniers qui ont mené à bien le développement technique de l’Internet. Elle est un acteur important de la gouvernance d’Internet au niveau mondial.
L’Internet Society propose un éventail de formations au sujet d’Internet, gratuites, mais exigeantes.
Il m’a fallu trente heures pour valider la formation sur la gouvernance d’Internet proposée par l’ISOC
La formation sur la gouvernance d’Internet, disponible en français, en anglais et en espagnol (voir descriptif) couvre notamment les sujes suivants :
– les protocoles d’Internet (comme les fameux « TCP / IP »),
– les processus de standardisation,
– les acteurs de la gouvernance d’Internet (tels que l’ICANN, l’IETF, le W3C, les gouvernements, les communautés techniques, la société civile…),
– les grands défis qui se posent à Internet : cybersécurité, inclusion, coopération, etc.
Surtout, cette formation fait prendre conscience que nous avons tous un rôle à jouer pour qu’Internet continue à contribuer à améliorer nos vies.
Richard Liu est le fondateur du géant de l’e-commerce JD.com. L’article présente cinq caractéristiques de son style de management : l’importance accordée au travail et à l’effort, le souci de l’intégrité, le partage de la prospérité, la délégation et le contact avec le terrain.
Dans cet article, Youssouf nous explique comment la découverte de l’approche RenDanHeYi a pu répondre à ses interrogations sur les traditions et les pratiques du management en Occident.
On peut se demander ce qu’une jeune pousse high tech du 21ᵉ siècle pourrait bien apprendre d’une entreprise d’électroménager née il y a 40 ans aux confins de la Chine ? Découvrez-le dans cet article consacré à l’organisation en micro-entreprises du groupe Haier.
Quelques commentaires sur le récent ouvrage de l’universitaire Danah Zohar, Zero distance, Management in the quantum age. Mais qu’est-ce que ce « management quantique », et en quoi est-il en phase avec les sagesses chinoises traditionnelles ?
Les quatre artistes, AN Ran, ZHOU Mi, GAO Jiawei et ZHANG Xiaomo ont interprété avec brio plusieurs morceaux et chants de différentes époques et provinces chinoises.
Dans cette vidéo, je vous propose d’en découvrir quelques extraits :
An Ran, virtuose de guzheng (cythare chinoise)
AN Ran, née à Pékin dans une famille de musiciens, est virtuose de guzheng (cithare chinoise) et professeur de musique traditionnelle chinoise. Au début de sa carrière, son talent est vite reconnu et elle remporte divers prix et distinctions honorifiques. En 2003, elle quitte son pays natal pour venir s’installer en France où elle participera jusqu’aujourd’hui à pas moins de 600 spectacles musicaux. Découvrez son interview en vidéo.
erhu (violon chinois à deux cordes)
ZHOU Mi commence le erhu et le piano à l’âge de sept ans en Chine. Diplômée de l’Université Normale de Nankin, où elle étudie le erhu auprès du maître YUE Feng, elle a suivi une formation en musicologie et pédagogie musicale et travaillé dans différents établissements scolaires. Elle a approfondi ses études artistiques en France, collaborant et intervenant sur des projets variés : tournages, spectacles musicaux, etc.
GAO Jiawei est chanteuse et chef de chœur. Elle a obtenu sa Licence de musique en éducation musicale à l’Université de Suzhou en Chine en 2017 et son DEM de formation musicale au CRR de Rueil-Malmaison en 2021. Jiawei est actuellement étudiante en direction de chœur au CRD de Pantin (niveau DEM) et en chant lyrique au CRR de Rueil-Malmaison.
WANG Xiaomo, professeur de piano et de clavecin
ZHANG Xiaomo est professeur de clavecin et accompagnatrice pianiste du CRR de Rueil-Malmaison. Après avoir obtenu sa Licence de musique au Conservatoire Central de la musique en Chine en 2007, Xiaomo a poursuivi ses études de musique en France auprès de Claude Villard, Eric Arnal, Christophe Roger, Roland Lemêtre, Brice Sailly, Frédéric Michel et Kenneth Weiss en Suisse. Xiaomo est titulaire du Diplôme d’État de professeur de musique en clavecin et en accompagnement musique (au Cefedem de Normandie) ainsi que d’un Master d’interprétation concert en clavecin (à la HEM de Genève) et de plusieurs DEM (formation musicale, direction de chœur, clavecin et basse continue). Elle a dirigé plusieurs projets artistiques et pédagogiques en réalisant notamment des arrangements et poursuit une carrière de musicienne enseignante.
La virtuosité et la gentillesse de ces quatre artistes ont enchanté le public du CRR de Rueil Malmaison.
Les découvertes scientifiques changent la vision que nous avons du monde dans tous les domaines : scientifique, bien sûr, mais aussi philosophique, religieux… Elles ont aussi un impact sur la manière dont l’économie et les entreprises sont organisées.
Tel est le préambule de l’ouvrage Zero Distance: Management in the Quantum Age que je suis en train de lire (en téléchargement gratuit chez son éditeur Springer). Dans ce livre, Dana Zohar, titulaire d’un diplôme de troisième cycle en philosophie, religion et psychologie de l’universté de Harvard, explique comment les principes de la physique classique de Newton ont influencé les théories du management au XXᵉ siècle, et en particulier le taylorisme. Elle explique également que ces principes ne permettent plus de répondre aux enjeux de la complexité actuelle, et que ceux de la physique quantique le permettent beaucoup mieux. Elle prend l’exemple du modèle de management mis en place par la société Haier, en Chine, modèle dit « rendanheyi« , qui est en phase avec ces principes, notamment au travers de l’autonomie laissée aux salariés et à l’établissement d’interconnexions multiples entre des micro-entreprises au sein de la société.
Tout ceci est une formidable source d’inspiration, et j’aurais sûrement l’occasion d’y revenir avec Youssouf Chotia sur notre blog Management made in China et dans un autre projet sur lequel nous travaillons.
Ce billet revient sur l’événement marquant qui a marqué le début de la révolution managériale chez le géant chinois de l’électroménager Haier : la destruction méthodique d’un stock de produits défectueux. Il explique quelle est la signification profonde de cet épisode.
Ce billet est un compte rendu de la table ronde organisée le 23 mars 2022 par l’association des diplômés d’HEC Paris, HEC Alumni, sur le thème : « Avoir un management ou un actionnaire chinois, comment s’y préparer ? »
A noter que Management made in China est un blog bilingue, et que vous pouvez donc partager ces billets avec vos amis et connaissances anglophones.
Bonne lecture, et si le contenu vous plaît, ne manquez pas de vous abonner !
La Chine, usine du monde : cette idée, largement acceptée, est pourtant de moins en moins vraie au fur et à mesure que le coût de la main d’œuvre augmente dans le pays. De plus en plus d’entreprises occidentales veulent rapatrier leur production localement, encouragées en cela par leurs gouvernements depuis la crise de la Covid. Quant aux entreprises chinoises, ce sont elles maintenant qui délocalisent de plus en plus dans des pays où la main d’œuvre est moins chère, comme le Vietnam ou la Thaïlande.
La Chine, puissance technologique : cette idée commence à faire son chemin, tant il apparaît que la Chine est devenue une terre d’innovation, notamment dans le domaine d’Internet.
Mais s’il est un domaine dans lequel on n’attendait pas la Chine, c’est bien celui de l’innovation en matière de management. Pourtant, loin de l’image d’Épinal d’une gestion des hommes purement dirigiste, voire autoritariste, la Chine est en train d’inventer de nouvelles méthodes pour mobiliser les énergies et l’esprit entrepreneurial dans les entreprises.
Depuis l’éclatement de la pandémie de Covid-19, la Chine s’isole apparemment de plus en plus. Qu’en est-il vraiment ?
ll est vrai que la Chine donne des signes d’isolement sous au moins trois aspects : physique, culturel et économique.
La Chine s’isole davantage
D’un point de vue physique, la Chine a fermé ses frontières à double tour. Depuis le Covid, elle a érigé une grande muraille sanitaire pour éviter l’importation de cas sur son territoire, en délivrant des visas au compte-gouttes et en mettant en place des mesures de quarantaine draconiennes pour les rares voyageurs autorisés à pénétrer sur son sol.
Covid-19 : la Chine construit le plus grand centre de quarantaine du monde
D’un point de vue culturel, toute forme d’influence occidentale est surveillée de près par les autorités, en commençant par l’usage de la langue anglaise. A titre d’exemple, Yang Weiguo, maire de Zhuzhou, dans la province du Hunan, avait suggéré à ses collègues siégeant au Congrès Populaire National de 2020 de mettre un terme à la traduction en anglais des discours prononcés par des officiels chinois lors des grands événements et des conférences de presse ; plus récemment, en septembre 2021, le département de l’éducation de la ville de Shanghai a interdit les examens d’anglais à la fin du cycle d’école élémentaire.
Enfin, d’un point de vue économique, un grand nombre d’entreprises occidentales de premier plan ont cessé ou s’apprêtent à cesser leurs activités Internet en Chine, que l’on pense à Microsoft qui y ferme son service Linkedin, à Yahoo ou à Epic Games qui ferme ses serveurs Fortnite dans l’Empire du Milieu. D’après ces entreprises, les conditions ne sont plus réunies pour qu’elles puissent travailler correctement en Chine, compte tenu des contraintes que font peser sur elles la loi récente sur la protection des données personnelles ou les restrictions s’appliquant aux activités en ligne, notamment dans le secteur du jeu vidéo.
La Chine reste cependant un acteur majeur du commerce international
En dépit ou peut-être grâce à la pandémie, les exportations chinoises se sont envolées en 2020. Mais les importations n’ont pas été en reste. Il semblerait par exemple que les classes moyennes et supérieures, ne pouvant plus voyager, aient compensé en utilisant leur budget voyage pour réaliser des achats en ligne de produits occidentaux, notamment de luxe. Et sur les trois premiers trimestres de 2021, les importations chinoises ont progressé d’un tiers en glissement annuel, établissant un nouveau record à près de 2 000 milliards de dollars.
La Chine auto-suffisante ?
La Chine joue donc une isolation à géométrie variable, au service de ses intérêts. C’est qu’elle en a désormais les moyens, grâce au développement d’un vaste marché intérieur, à l’essor des classes moyennes et à la montée en puissance de sa capacité d’innovation. Si l’on prend l’exemple du secteur de la distribution, parmi d’autres, la Chine est ainsi le pays le plus en avance dans le domaine du commerce de proximité automatisé, de la vente en ligne par diffusion en direct (live streaming), du paiement mobile, etc.
La vente en ligne par diffusion en direct
Autrement dit, les efforts conduits par les autorités depuis quelques années pour développer le marché intérieur et la capacité d’innovation de la Chine donnent aujourd’hui au pays la capacité de moduler son ouverture au monde, qui n’est pas remise en question. Mais cette ouverture est de nature différente de celle qui prévaut en Occident. Elle est moins un dogme qu’un outil mis au service de la prospérité et de l’indépendance nationales par le gouvernement chinois.