Ce pourrait être le titre d’une fable. En tout cas, cela décrit bien ce qui s’est passé à l’occasion des dernières élections européennes.
Les instituts de sondage prédisaient un fort taux d’abstention, une percée de Bellamy et Philippot à 2-3%.
Au final, la participation fut en forte hausse, les Republicains se sont ratatinés et Philippot peut aller se rhabiller.
Comment expliquer ce décalage entre les prévisions et la réalité ? On peut envisager plusieurs hypothèses :
- Une incompétence des instituts de sondage français
- Une absence de pertinence des sondages politiques de manière absolue
- Une malhonnêteté intellectuelle des instituts français
A l’appui de la troisième hypothèse, on s’étonnera par exemple du fait que la liste UPR de François Asselineau “Ensemble pour le Frexit” n’était bien souvent tout simplement pas proposée aux répondants, alors que cette liste a finalement recueilli plus du double de voix que Philippot.
Quoi qu’il en soit, ce décalage est source d’optimisme. On entend souvent que les instituts de sondage feraient l’opinion. En l’occurrence, les électeurs français ne s’en sont pas laissés conter, et ont voté comme ils en ont eu envie.