Archives de catégorie : innovation

La réalité mixte débarque! Je l’ai essayée.

Dans le cadre des travaux de l’OP3FT concernant la technologie Frogans en environnement immersif, j’ai eu l’occasion d’expérimenter la réalité mixte avec le casque MetaQuest3, que nous venons de recevoir au bureau. Voici mes premières impressions.

Mon premier étonnement est la rapidité avec laquelle le cerveau oublie totalement que ce qu’il voit du monde extérieur, quand on porte le casque, n’est pas le monde extérieur lui-même. Ce n’est que l’affichage sur les lentilles du casque de la captation vidéo de l’environnement faite par les caméras. Pourtant, la résolution du  MetaQuest3 reste modeste (2064 x 2208 par œil), et le grain de l’image est tout à fait visible.

L’illusion se produit déjà quand on se contente de porter le casque en mode AR (ou plus précisément “MR”, mixed reality) sans rien faire, de façon “contemplative”, en baladant le regard autour de soi. Mais le cerveau est encore plus “bluffé” lorsque l’on est actif. J’ai par exemple essayé un jeu en réalité mixte, First Encounters, dans lequel on doit capturer des envahisseurs venus d’une autre planète. Lorsque l’on tire avec son fusil laser, on peut au passage “détruire” les murs physiques autour de soi (une image de débris est affichée en surimposition sur la vidéo extérieure). L’effet est saisissant. Et on ne se pose plus du tout la question de ce qui est réel ou de ce qui est virtuel.

Tout ceci ouvre à mon avis des possibilités énormes en matière d’usage et d’adoption.

Mon nouveau stagiaire : chatGPT

Comme beaucoup, j’ai été impressionné par les possibilités de chatGPT. J’ai pu l’utiliser efficacement de différentes manières, principalement pour des tâches de rédaction :

  • Pour trouver un mot que j’ai sur le bout de la langue
chatGPT pour trouver le mot juste

 

Trouver un substantif grâce à chatGPT
Trouver un substantif grâce à chatGPT

 

  • Pour m’assurer que j’emploie une expression à bon escient
chatGPT pour vérifier le bon emploi d'une expression
chatGPT pour vérifier le bon emploi d’une expression

 

  • Pour vérifier une question d’orthographe pointue
chatGPT professeur d'orthographe
chatGPT professeur d’orthographe

 

  • Pour trouver un équivalent français d’un mot anglais
chatGPT pour chasser les anglicismes
chatGPT pour chasser les anglicismes

 

En revanche, quand il s’agit de rédiger directement, il faut vraiment repasser derrière.

J’en ai fait l’expérience avec un billet que je viens de publier sur Chinese-Management : Comment le modèle Rendanheyi de Haier révolutionne l’industrie : Zhang Ruimin en discussion avec le professeur Felipe Monteiro de l’INSEAD.

Concrètement, mon ami Youssouf a … visionné une vidéo sur YouTube et m’a fourni ses notes en style télégraphique. Je les ai fournies à chatGPT (et à son équivalent Bing AI),  et j’ai demandé à ces logiciels de rédiger un article à partir de ces notes.

Bilan des courses : j’ai dû demander aux deux robots conversationnels de reprendre plusieurs fois leurs textes, faire des coupes et des retouches moi-même, ajouter des informations, etc.

Au final, je ne suis pas certain d’avoir écrit l’article plus vite avec chatGPT que si je l’avais écrit directement moi-même.

Cela m’a donné la même impression que celle que l’on peut parfois avoir avec un jeune stagiaire. Le stagiaire est là pour apprendre, et son maître de stage doit lui consacrer du temps.

A une différence près : le stagiaire, lui, s’améliore au fil du temps.

Pas sûr que cela soit le cas avec chatGPT.

A moins que… Je viens de découvrir des études scientifiques récentes démontrant que le modèle de langage qui fait tourner chatGPT, dans sa version la plus récente, à savoir GPT4, était capable d’apprendre de ses erreurs et de s’améliorer.

Peut-être que le stagiaire dépassera bientôt le maître, finalement.

Image générée par Dall-E à partir de la commande : "Futuristic-and-hyper-realistic-vision-of-a-young-humanoid-robot-struggling-to-write-a-text"
Image générée par Dall-E à partir de la commande : “Futuristic-and-hyper-realistic-vision-of-a-young-humanoid-robot-struggling-to-write-a-text”

Comment expliquer le succès des entreprises chinoises ?

Chinese high speed train
Chinese high speed train

Il y a deux réactions possibles face à l’insolente progression des entreprises chinoises de la tech : s’en effrayer, s’en offusquer, crier à la concurrence déloyale ; ou essayer de comprendre les moteurs de cette progression, pour éventuellement s’en inspirer ou la dépasser.

Logo du G9+
Logo du G9+

C’est cette deuxième approche qui a présidé à la récente conférence organisée par le G9+ (fédération de 20 communautés de diplômés de l’enseignement supérieur travaillant dans le numérique), sur le thème : “Avance de la tech chinoise : quelle stratégie pour nos firmes ?”

La conférence, co-animée par Didier Carré et Jean-François Vermont, président et vice-président de l’Institut G9+, a permis de mettre en relief plusieurs facteurs clés de succès mis en oeuvre par les entreprises technologiques chinoises, au travers des témoignages de trois intervenants :

Dans ce billet, nous allons nous arrêter sur cinq de ces facteurs clés de succès : l’importance des investissements en R&D, la stabilité du management, le rôle de l’Etat, la co-innovation avec les clients, la résilience des entreprises chinoises. A la fin du billet, vous pourrez retrouver l’intégralité de la conférence en vidéo, également consultable directement sur la chaîne YouTube du G9+.

L’importance des investissements en R&D

En matière d’innovation, la Chine est en train de tourner la page du “rattrapage” par rapport au monde occidental et des interrogations qu’elle pouvait avoir sur sa propre capacité à faire preuve de créativité, comme l’a expliqué Jean-Paul Larçon. Et de citer ce passage du rapport Innovative China : New Drivers of Growth, rédigé en 2019 par la Banque Mondiale et le centre de recherche chinois DRC (Development Research Center) :

 

“China is leading or closing the technology gap in e-commerce, fintech, high-speed trains, renewable energy, and electric cars. (…) Alibaba, Didi Chuxing, Huawei, and Tencent are already operating at the global technology frontier.”

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Soirée trop arrosée ? Didi se plie en quatre pour vous raccompagner [innovation chinoise]

Si l’innovation chinoise sur Internet reste en retrait du point de vue strictement technique (du moins si l’on en croit Pony Ma, PDG de Tencent), sa créativité en matière de services ne laisse pas d’étonner. Aux côtés de la distribution, le domaine de la mobilité urbaine est l’un des plus novateurs. Ainsi, Didi Chuxing, connue notamment pour son service de VTC ou encore pour sa flotte de vélos en free-floating, propose dans son application mobile un service bien pratique après un repas un peu trop arrosé.

Cette innovation chinoise vous permet de commander un chauffeur qui va vous raccompagner chez vous au volant de votre voiture. Contrairement aux chauffeurs de VTC, ces chauffeurs un peu particuliers utilisent des vélos électriques pliables pour se rendre sur le lieu de rendez-vous.

Le chauffeur Didi pose fièrement à côté de sa monture
Le chauffeur Didi pose fièrement à côté de sa monture

Comme souvent en Chine, le prestataire se montre extrêmement soigneux.  Avant de ranger son vélo dans le coffre de votre véhicule, il commence par déplier à l’intérieur un drap de protection.

Drap de protection posé dans le coffre par le chauffeur Didi avant de ranger son vélo
Drap de protection posé dans le coffre par le chauffeur Didi avant de ranger son vélo

En un tour de main, le chauffeur plie et range le vélo dans le coffre.

Le vélo électrique du chauffeur Didi plié dans le coffre de la voiture
Le vélo électrique du chauffeur Didi plié dans le coffre de la voiture

Avant de s’installer à la place du conducteur, le chauffeur Didi déploie un drap sur le fauteuil pour ne pas salir.

Le chauffeur Didi recouvre le siège conducteur d'un drap avant de s'installer
Le chauffeur Didi recouvre le siège conducteur d’un drap avant de s’installer

La dernière fois que mon épouse et moi avons eu recours à ce service, il nous en a coûté 70 RMB (un peu moins de 10 euros), pour un trajet d’une vingtaine de kilomètres la nuit. Ce tarif modéré est accessible aux classes moyennes chinoises.

Une fois sa mission accomplie, le chauffeur récupère son vélo et va à la rencontre de son prochain client.

Mission accomplie ! Le chauffeur Didi repart sur son vélo électrique
Mission accomplie ! Le chauffeur Didi repart sur son vélo électrique

Un tel service serait-il envisageable en France ? Le coût du travail étant ce qu’il est dans l’Hexagone, rien n’est moins sûr. Il serait en effet bien compliqué, chez nous, de fixer un tarif suffisamment bas pour que le service soit accessible au consommateur et suffisamment haut pour permettre à la fois aux chauffeurs de vivre et à la société éditrice du service de dégager un profit. Et puis je ne suis pas sûr que les candidats prêts à parcourir des dizaines de kilomètres entre deux courses, à vélo – fût-il électrique -, la nuit, pour un salaire modique, se bousculeraient au portillon.

Découvrez une autre innovation chinoise avec mon reportage dans une épicerie 100% automatique.

HarmonyOS : Huawei annonce son Big Bang

Qu’y avait-il avant le Big Bang ? Peut-être rien, peut-être un état prélude à la naissance du monde.

La mythologie chinoise apporte sa propre réponse : avant la création du monde, l’univers était un esprit chaotique, une vitalité primordiale appelée Hongmeng (鸿蒙).

Ce n’est sûrement pas un hasard si Huawei a choisi ce nom pour son tout nouveau système d’exploitation maison, Hongmeng OS, traduit en anglais par HarmonyOS. La marque entend bien inaugurer une nouvelle ère dans l’univers de l’électronique grand public.

Richard Yu, Huawei
Richard Yu, Huawei

C’est vendredi 9 août, lors d’une conférence de développeurs de Huawei Technologies à Dongguan, dans le Sud de la Chine, que Yu Chengdong (余承东), alias Richard Yu, CEO de la branche Consumer Business Group, a dévoilé Harmony OS.

Sa présentation a mis l’accent sur les trois principales caractéristiques du nouvel OS : l’universalité,  la sécurité et la compatibilité.

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Codes QR : en Chine, un sésame qui ouvre toutes les portes…même les mauvaises

Wikipédia définit le code QR (de l’anglais Quick Response) comme un “code-barres constitué de modules noirs disposés dans un carré à fond blanc. L’agencement de ces points définit l’information que contient le code.”

Ce visuel peut être scanné par un appareil spécialement conçu à cet effet ou par un simple smartphone, qui vont décoder le message.

Par exemple, en scannant le code QR suivant, vous accéderez directement à mon profil Linkedin :

Code QR menant au profil Linkedin de Jérôme Delacroix
Code QR menant à mon profil Linkedin

 

 

 

 

 

 

 

Pour la petite histoire, c’est l’entreprise japonaise Denso-Wave qui a inventé le code QR en 1994. Elle consacre un site Web dédié à son invention, sur lequel vous pourrez tout savoir sur l’histoire et les usages du code QR.

S’il est un pays où le code QR est vraiment populaire, c’est bien la Chine. Les Chinois utilisent la technologie des codes QR des dizaines de fois chaque jour : pour ouvrir les portiques du métro, pour accéder aux locaux de leur entreprise, pour pénétrer dans une épicerie automatisée, pour payer au restaurant, etc. En matière de paiement mobile, justement, il est frappant de voir comment une technologie aussi simple que le code QR, ne nécessitant pas de puce spéciale dans le téléphone, a permis une explosion du phénomène en Chine, au point que l’on évoque une possible disparition de l’argent liquide dans le pays. A l’inverse, en France, le m-paiement reste confidentiel (à peine 10 millions de transactions en 2018) malgré les solutions sophistiquées mises en oeuvre, notamment celles à base de puces NFC (paiement sans contact).

Parmi les usages les plus répandus des codes QR en Chine, il y a le fait de pouvoir déverrouiller un vélo en libre-service, comme ceux proposés par les sociétés Mobike ou Didi, en scannant une étiquette collée sur le vélo. (Le système dit de “free-floating” a fait des émules dans le monde, comme en témoigne la multiplication des trottinettes électriques à Paris).

Vélo en libre-service muni d'une étiquette comportant un code QR
Vélo en libre-service muni d’une étiquette comportant un code QR

 

 

 

 

 

 

 

 

Malheureusement, des petits malins ont eu l’idée de détourner le système en recouvrant les étiquettes officielles par de fausses étiquettes comportant un code QR de leur confection. En scannant le code, l’utilisateur est renvoyé vers un faux site, ressemblant en tout point au site de la société de location. Il lui est alors demandé d’effectuer un paiement pour déverrouiller le vélo, par exemple en utilisant Wechat, Vous devinez la suite… Le paiement est bien effectué (vers le compte du fraudeur), mais le vélo reste désespérément bloqué.

Si des campagnes d’hameçonnage (phishing) utilisant les codes QR avaient déjà été repérées dans des e-mails, dès 2016, l’originalité ici est d’appliquer cette technique au paiement mobile sur des objets physiques.

Aujourd’hui, ce type de fraude est moins fréquent en Chine, car la supercherie a fini par être éventée. Mais ne doutons pas que les fraudeurs trouveront rapidement une autre idée…

J’ai fait mes courses dans un magasin automatique chinois

Après avoir révolutionné le commerce électronique en prenant d’emblée le virage du mobile (m-commerce), la Chine est en train de changer le visage du commerce de proximité.

C’est ce que j’ai pu vérifier lors de mon séjour récent à Pékin au travers du test d’un magasin automatique de la chaîne Bingobox.

Dans cette épicerie, vous ne trouverez aucun vendeur. Tout se fait en libre-service, comme vous le constaterez dans la vidéo ci-dessous.

En dessous de la vidéo, découvrez plus d’informations sur chacune des étapes à suivre pour faire ses courses chez BingoBox.

 

>> Première étape : installer l’application Bingobox

Comment parle un robot ?

Dans cette vidéo, Sridhar Raghawan et Roberto Pieraccini, de l’équipe de développement de Jibo, nous expliquent les enjeux de la production de parole par leur robot. Si vous ne connaissez pas Jibo, ses concepteurs le présentent comme le premier robot social à destination du foyer. Le projet a obtenu près de 4 millions de dollars en financement participatif sur la plate-forme Indiegogo, avant de lever 25 millions de dollars auprès de capitaux-risqueurs en janvier dernier.

Parmi les explications que j’ai trouvées particulièrement intéressantes dans cette vidéo, il y a le fait que Jibo mette de l’émotion dans sa parole. Le robot doit être capable d’exprimer de la surprise, de la colère, du regret, etc., au travers de différentes intonations. Cela complique singulièrement la tâche des développeurs.

Mais surtout, les deux ingénieurs expliquent en particulier que Jibo parle à partir de texte. Quand on lui pose une question comme “quel temps fera t-il demain ?”, Jibo va d’abord constituer une réponse sous forme de texte. Ensuite, un logiciel de synthèse vocale (TTS ou Text-to-Speech) va convertir ce texte en parole.

Autrement dit, Jibo ne parle pas du tout à la manière d’un être humain, puisque sa parole passe par la production intermédiaire de texte. Le robot s’exprime par la voix à la manière d’un être humain, mais le processus permettant cette expression est totalement différent de ce qu’il est chez nous.

Cela me paraît important de le souligner : les robots vont se comporter de manière de plus en plus humaine en apparence, mais leur intelligence est tout autre que la nôtre.

 

Visite à l’atelier Aldebaran

Aldebaran Robotics est une pépite d’origine française (rachetée en février 2015 par la banque japonaise Softbank), pionnière de la robotique humanoïde depuis 2005. A Issy-les-Moulineaux, le siège de l’entreprise abrite environ 300 personnes, concevant des robots compagnons tels que Nao et Pepper, ainsi que le “concept-robot” Romeo. Si l’entreprise fondée par Bruno Maisonnier a des bureaux à Boston et à Shanghai, toute la R&D est faire en France. Aldebaran a eu la bonne idée d’ouvrir dans ses locaux isséens un “Atelier”, où le grand public peut venir se familiariser avec les robots.

J’ai eu le plaisir d’y aller avec mon plus grand fils, le 5 août dernier. Nous avons pu interagir avec le petit Nao, qui nous a fait une démonstration de TaiJi et avec qui nous avons joué au pendu. Nous avons également interagi avec Pepper, robot commercialisé au Japon pour de l’accueil client ou de la démonstration produit. Je retiens de cette expérience une impression étonnante : au bout d’une à deux minutes, j’ai vraiment eu l’impression d’avoir affaire à un interlocuteur, et non à une simple machine.

Je vous recommande de faire le test !

Mise à jour du 3 septembre 2020 :

  • après son rachat par SoftBank, Aldebaran Robotics a changé de nom pour devenir SoftBank Robotics
  • l’atelier Aldebaran n’existe plus.

Et le hasard, bordel !

hasardLes Echos du 11 septembre 2014 nous présentent la statup Ciggo. Celle-ci permet à des voyageurs de se mettre en relation avec d’autres, sur le même train, avant le départ, pour participer à des mini réunions.

Brillante idée pour occuper ses trajets ! Cette initiative n’est pas sans rappeler celle d’une autre startup, Train d’union, qui permettait une mise en relation entre voyageurs, il y a quelques années.

D’un côté, cette offre est géniale. Elle permet d’utiliser le temps de trajet intelligemment. D’un autre côté, je me dis que le voyage, c’est aussi la découverte, l’inconnu. Pas seulement le voyage lointain. Même un voyage professionnel banal peut être marqué par des rencontres surprenantes, qui peuvent parfois décider d’une vie.

Le Web 2.0, les médias sociaux, le mobile, sont des inventions remarquables, sans conteste. Mais elles relèguent de plus en plus le hasard à la portion congrue dans nos vies.

Or, on découvre aussi par sérendipité, sans forcément chercher quelque chose de précis.

Moins on laisse de place au hasard, plus on maîtrise chaque instant de sa vie, plus on est libre, d’une certaine façon. Mais d’un autre point de vue, on arrive à une conception de la vie comme un mécanisme dans lequel il n’y aurait plus de jeu, dans le double sens du terme.

Or, c’est dans le jeu que peut se loger la liberté.

L’un des cofondateurs de Ciggo déclare avoir eu l’idée du site à l’occasion d’un voyage : “Un jour où je prenais le TGV de Charleville-Mézières à Paris, je ne savais pas comment occuper mon temps de trajet (1 h 45).”

En d’autres termes, il risquait de s’ennuyer.

Mais risquer de s’ennuyer, c’est déjà risquer quelque chose. Et qui sait les fruits délicieux que peut, peut-être, porter le risque ?