Archives de catégorie : Professionnel

Comment j’utilise l’IA au travail

L’Intelligence Artificielle (IA), c’est intéressant, amusant et souvent “bluffant”. Mais est-ce utile au travail ?

Passé l’effet démo, je réponds oui ! Retrouvez dans le PDF ci-dessous 15 utilisations concrètes que je fais des grands modèles de langage dans mon quotidien professionnel.

Vous le voyez, j’utilise l’IA (et plus spécifiquement les grands modèles de langage comme chatGPT) pour différentes catégories de tâches : assistance à la rédaction, explication de texte, petits services informatiques, boîte à idées créatives.

Je serais curieux de connaître les usages que vous pouvez faire de l’IA dans votre propre travail.  Merci par avance à ceux qui voudront bien partager leurs retours d’expérience en commentaire ou en message privé.

La réalité mixte débarque! Je l’ai essayée.

Dans le cadre des travaux de l’OP3FT concernant la technologie Frogans en environnement immersif, j’ai eu l’occasion d’expérimenter la réalité mixte avec le casque MetaQuest3, que nous venons de recevoir au bureau. Voici mes premières impressions.

Mon premier étonnement est la rapidité avec laquelle le cerveau oublie totalement que ce qu’il voit du monde extérieur, quand on porte le casque, n’est pas le monde extérieur lui-même. Ce n’est que l’affichage sur les lentilles du casque de la captation vidéo de l’environnement faite par les caméras. Pourtant, la résolution du  MetaQuest3 reste modeste (2064 x 2208 par œil), et le grain de l’image est tout à fait visible.

L’illusion se produit déjà quand on se contente de porter le casque en mode AR (ou plus précisément “MR”, mixed reality) sans rien faire, de façon “contemplative”, en baladant le regard autour de soi. Mais le cerveau est encore plus “bluffé” lorsque l’on est actif. J’ai par exemple essayé un jeu en réalité mixte, First Encounters, dans lequel on doit capturer des envahisseurs venus d’une autre planète. Lorsque l’on tire avec son fusil laser, on peut au passage “détruire” les murs physiques autour de soi (une image de débris est affichée en surimposition sur la vidéo extérieure). L’effet est saisissant. Et on ne se pose plus du tout la question de ce qui est réel ou de ce qui est virtuel.

Tout ceci ouvre à mon avis des possibilités énormes en matière d’usage et d’adoption.

Mon nouveau stagiaire : chatGPT

Comme beaucoup, j’ai été impressionné par les possibilités de chatGPT. J’ai pu l’utiliser efficacement de différentes manières, principalement pour des tâches de rédaction :

  • Pour trouver un mot que j’ai sur le bout de la langue
chatGPT pour trouver le mot juste

 

Trouver un substantif grâce à chatGPT
Trouver un substantif grâce à chatGPT

 

  • Pour m’assurer que j’emploie une expression à bon escient
chatGPT pour vérifier le bon emploi d'une expression
chatGPT pour vérifier le bon emploi d’une expression

 

  • Pour vérifier une question d’orthographe pointue
chatGPT professeur d'orthographe
chatGPT professeur d’orthographe

 

  • Pour trouver un équivalent français d’un mot anglais
chatGPT pour chasser les anglicismes
chatGPT pour chasser les anglicismes

 

En revanche, quand il s’agit de rédiger directement, il faut vraiment repasser derrière.

J’en ai fait l’expérience avec un billet que je viens de publier sur Chinese-Management : Comment le modèle Rendanheyi de Haier révolutionne l’industrie : Zhang Ruimin en discussion avec le professeur Felipe Monteiro de l’INSEAD.

Concrètement, mon ami Youssouf a … visionné une vidéo sur YouTube et m’a fourni ses notes en style télégraphique. Je les ai fournies à chatGPT (et à son équivalent Bing AI),  et j’ai demandé à ces logiciels de rédiger un article à partir de ces notes.

Bilan des courses : j’ai dû demander aux deux robots conversationnels de reprendre plusieurs fois leurs textes, faire des coupes et des retouches moi-même, ajouter des informations, etc.

Au final, je ne suis pas certain d’avoir écrit l’article plus vite avec chatGPT que si je l’avais écrit directement moi-même.

Cela m’a donné la même impression que celle que l’on peut parfois avoir avec un jeune stagiaire. Le stagiaire est là pour apprendre, et son maître de stage doit lui consacrer du temps.

A une différence près : le stagiaire, lui, s’améliore au fil du temps.

Pas sûr que cela soit le cas avec chatGPT.

A moins que… Je viens de découvrir des études scientifiques récentes démontrant que le modèle de langage qui fait tourner chatGPT, dans sa version la plus récente, à savoir GPT4, était capable d’apprendre de ses erreurs et de s’améliorer.

Peut-être que le stagiaire dépassera bientôt le maître, finalement.

Image générée par Dall-E à partir de la commande : "Futuristic-and-hyper-realistic-vision-of-a-young-humanoid-robot-struggling-to-write-a-text"
Image générée par Dall-E à partir de la commande : “Futuristic-and-hyper-realistic-vision-of-a-young-humanoid-robot-struggling-to-write-a-text”

Se former avec l’Internet Society (ISOC)

Internet nous paraît familier, mais savons-nous au juste comment il fonctionne, et qui sont les acteurs qui encadrent son fonctionnement et son évolution ?

Pour le découvrir ou approfondir ses connaissances, l’Internet Society  (aussi appelée ISOC) propose différentes formations, dont une formation sur la gouvernance d’Internet que je viens de valider.

L’Internet Society est une organisation à but non lucratif qui a été créée en 1992 par Vint Cerf, Bob Kahn et d’autres pionniers qui ont mené à bien le développement technique de l’Internet. Elle est un acteur important de la gouvernance d’Internet au niveau mondial.

L’Internet Society propose un éventail de formations au sujet d’Internet, gratuites, mais exigeantes.

Formation ISOC
Il m’a fallu trente heures pour valider la formation sur la gouvernance d’Internet proposée par l’ISOC

 

 

La formation sur la gouvernance d’Internet, disponible en français, en anglais et en espagnol (voir descriptif) couvre notamment les sujes suivants :

– les protocoles d’Internet (comme les fameux “TCP / IP”),

– les processus de standardisation,

– les acteurs de la gouvernance d’Internet (tels que l’ICANN, l’IETF, le W3C, les gouvernements, les communautés techniques, la société civile…),

– les grands défis qui se posent à Internet : cybersécurité, inclusion, coopération, etc.

Surtout, cette formation fait prendre conscience que nous avons tous un rôle à jouer pour qu’Internet continue à contribuer à améliorer nos vies.

Je vous la recommande !

 

Management quantique, modèle “rendanheyi”, micro-entreprises… Découvrez les nouveaux articles de Management made in China !

Quatre nouveaux articles à découvrir sur le blog Management made in China:

Richard Liu est le fondateur du géant de l’e-commerce JD.com. L’article présente cinq caractéristiques de son style de management : l’importance accordée au travail et à l’effort, le souci de l’intégrité, le partage de la prospérité, la délégation et le contact avec le terrain.

Dans cet article, Youssouf nous explique comment la découverte de l’approche RenDanHeYi a pu répondre à ses interrogations sur les traditions et les pratiques du management en Occident.

On peut se demander ce qu’une jeune pousse high tech du 21ᵉ siècle pourrait bien apprendre d’une entreprise d’électroménager née il y a 40 ans aux confins de la Chine ? Découvrez-le dans cet article consacré à l’organisation en micro-entreprises du groupe Haier.

Quelques commentaires sur le récent ouvrage de l’universitaire Danah Zohar, Zero distance, Management in the quantum age. Mais qu’est-ce que ce “management quantique”, et en quoi est-il  en phase avec les sagesses chinoises traditionnelles ?

Bonne lecture !

Les paradigmes scientifiques influent sur le management [Note de lecture]

Les découvertes scientifiques changent la vision que nous avons du monde dans tous les domaines : scientifique, bien sûr, mais aussi philosophique, religieux… Elles ont aussi un impact sur la manière dont l’économie et les entreprises sont organisées.

Tel est le préambule de l’ouvrage Zero Distance: Management in the Quantum Age que je suis en train de lire (en téléchargement gratuit chez son éditeur Springer). Dans ce livre, Dana Zohar, titulaire d’un diplôme de troisième cycle en philosophie, religion et psychologie de l’universté de Harvard, explique comment les principes de la physique classique de Newton ont influencé les théories du management au XXᵉ siècle, et en particulier le taylorisme. Elle explique également que ces principes ne permettent plus de répondre aux enjeux de la complexité actuelle, et que ceux de la physique quantique le permettent beaucoup mieux. Elle prend l’exemple  du modèle de management mis en place par la société Haier, en Chine, modèle dit “rendanheyi“, qui est en phase avec ces principes, notamment au travers de l’autonomie laissée aux salariés et à l’établissement d’interconnexions multiples entre des micro-entreprises au sein de la société.

Tout ceci est une formidable source d’inspiration, et j’aurais sûrement l’occasion d’y revenir avec Youssouf Chotia sur notre blog Management made in China et dans un autre projet sur lequel nous travaillons.

À suivre…

Découvrez les trois premiers articles de “Management made in China”

Trois semaines après le lancement du blog Management made in China, j’ai le plaisir de vous faire part de la publication des trois premiers billets :

Ce billet présente quelques grands principes du management de Jack Ma. Il complète la vidéo publiée sur la chaîne YouTube de l’Internet en Chine et intitulée “Jack Ma, ses succès, ses échecs : 10 leçons à méditer”

Ce billet revient sur l’événement marquant qui a marqué le début de la révolution managériale chez le géant chinois de l’électroménager Haier : la destruction méthodique d’un stock de produits défectueux. Il explique quelle est la signification profonde de cet épisode.

Ce billet est un compte rendu de la table ronde organisée le 23 mars 2022 par l’association des diplômés d’HEC Paris, HEC Alumni, sur le thème : « Avoir un management ou un actionnaire chinois, comment s’y préparer ? »

A noter que Management made in China est un blog bilingue, et que vous pouvez donc partager ces billets avec vos amis et connaissances anglophones.

Bonne lecture, et si le contenu vous plaît, ne manquez pas de vous abonner !

Management made in China ?

La Chine, usine du monde : cette idée, largement acceptée, est pourtant de moins en moins vraie au fur et à mesure que le coût de la main d’œuvre augmente dans le pays. De plus en plus d’entreprises occidentales veulent rapatrier leur production localement, encouragées en cela par leurs gouvernements depuis la crise de la Covid. Quant aux entreprises chinoises, ce sont elles maintenant qui délocalisent de plus en plus dans des pays où la main d’œuvre est moins chère, comme le Vietnam ou la Thaïlande.

La Chine, puissance technologique : cette idée commence à faire son chemin, tant il apparaît que la Chine est devenue une terre d’innovation, notamment dans le domaine d’Internet.

Mais s’il est un domaine dans lequel on n’attendait pas la Chine, c’est bien celui de l’innovation en matière de management. Pourtant, loin de l’image d’Épinal d’une gestion des hommes purement dirigiste, voire autoritariste, la Chine est en train d’inventer de nouvelles méthodes pour mobiliser les énergies et l’esprit entrepreneurial dans les entreprises.

C’est ce constat qui m’a conduit à lancer un nouveau blog avec mon ami Youssouf Chotia : Management made in China.

Vous y trouverez notamment :

  • des articles thématiques sur la révolution du management qui est en cours, venue de Chine
  • des résumés et critiques de livres traitant de ce sujet,
  • des entretiens et témoignages des acteurs de cette révolution.

Je vous invite ainsi à découvrir le tout premier billet de Management made in China :le  management vu par le fondateur d’Alibaba, Jack Ma

Rester focus avec la technique pomodoro

Pomofocus
Pomofocus

Vous avez peut-être entendu parler de la technique Pomodoro, permettant de “rester focus” sur son travail ou sur ses études. Dans ce billet, je vais vous présenter un service en ligne très pratique que j’utilise souvent pour appliquer cette technique.

La technique Pomodoro, c’est quoi ?

Cette technique, développée à la fin des années 1980 par un consultant dans l’industrie du logiciel, Francesco Cirillo,  consiste à répéter des cycles alternant phases de concentration d’une vingtaine de minutes et brèves phases de repos, chaque cycle étant séparé par des pauses plus longues d’une quinzaine de minutes. Cette méthode empirique repose sur le principe selon lequel notre esprit a une tendance naturelle à papillonner, et qu’il est plus efficace de rester pleinement concentré sur une tâche pendant vingt minutes et se relâcher ensuite quelques instants,  avant de recommencer, que de lutter contre cette tendance. Pour les sportifs qui me lisent, la technique Pomodoro est en quelque sorte l’application au mental de l’entraînement fractionné.

D’après mon expérience, la technique Pomodoro est particulièrement efficace lorsque l’on doit travailler sur une tâche ennuyeuse et qui prend du temps. Chaque phase de travail concentré réalisée devient alors une petite victoire permettant de nous rapprocher du but ultime : terminer intégralement la tâche en question.

Pomofocus.io, un service en ligne pour rester focus

Une simple montre suffit pour pratiquer la technique Pomodoro, même si l’on trouve dans le commerce des minuteurs spécialement conçus pour cette technique.  Pour ma part, j’utilise depuis plusieurs mois un service en ligne appelé pomofocus.io. Je l’ai découvert pendant le premier confinement, à l’occasion de mon passage en télétravail intégral (il y a un an déjà !), et je pense qu’il est très pratique pour ceux qui travaillent tout le temps sur ordinateur. Continuer la lecture de Rester focus avec la technique pomodoro

Comment expliquer le succès des entreprises chinoises ?

Chinese high speed train
Chinese high speed train

Il y a deux réactions possibles face à l’insolente progression des entreprises chinoises de la tech : s’en effrayer, s’en offusquer, crier à la concurrence déloyale ; ou essayer de comprendre les moteurs de cette progression, pour éventuellement s’en inspirer ou la dépasser.

Logo du G9+
Logo du G9+

C’est cette deuxième approche qui a présidé à la récente conférence organisée par le G9+ (fédération de 20 communautés de diplômés de l’enseignement supérieur travaillant dans le numérique), sur le thème : “Avance de la tech chinoise : quelle stratégie pour nos firmes ?”

La conférence, co-animée par Didier Carré et Jean-François Vermont, président et vice-président de l’Institut G9+, a permis de mettre en relief plusieurs facteurs clés de succès mis en oeuvre par les entreprises technologiques chinoises, au travers des témoignages de trois intervenants :

Dans ce billet, nous allons nous arrêter sur cinq de ces facteurs clés de succès : l’importance des investissements en R&D, la stabilité du management, le rôle de l’Etat, la co-innovation avec les clients, la résilience des entreprises chinoises. A la fin du billet, vous pourrez retrouver l’intégralité de la conférence en vidéo, également consultable directement sur la chaîne YouTube du G9+.

L’importance des investissements en R&D

En matière d’innovation, la Chine est en train de tourner la page du “rattrapage” par rapport au monde occidental et des interrogations qu’elle pouvait avoir sur sa propre capacité à faire preuve de créativité, comme l’a expliqué Jean-Paul Larçon. Et de citer ce passage du rapport Innovative China : New Drivers of Growth, rédigé en 2019 par la Banque Mondiale et le centre de recherche chinois DRC (Development Research Center) :

 

“China is leading or closing the technology gap in e-commerce, fintech, high-speed trains, renewable energy, and electric cars. (…) Alibaba, Didi Chuxing, Huawei, and Tencent are already operating at the global technology frontier.”

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